Quatrième de couverture:
Depuis la mort de sa femme, Dean Evers trompe l’ennui de ses vieux jours devant les matchs de baseball à la télévision. Quand soudain, dans les gradins, il découvre au cœur de la foule un visage surgi du passé. Quelqu’un qui ne devrait pas être là, au stade… ni même parmi les vivants. Soir après soir, Dean se laisse hypnotiser par les visages de ceux qu’il n’espérait – ou ne voulait – plus voir. Mais le pire est à venir…
Chronique:
Première question qui se pose à la vue de la couverture -vachement paresseuse- de ce ''Un visage dans la foule'' : Who the Fuck is Stewart O'nan? Après recherches, il se trouve que c'est un pote à King, versé dans le Baseball. Les deux ont déjà collaboré sur un autre inédit de king Faithful qui retrace le parcours des légendaires Red Sox (dont les deux auteurs sont fans hardcore) durant l'année 2004, année qui verra l'équipe remporter contre toute attente le championnat de Base Ball. O'nan ne fait pas que ça puisqu'il est aussi l'auteur d'une belle palanquée de romans fantastiques et de Thrillers. Bon, voilà pour les présentations. Merci.
King a beaucoup écrit sur l'enfance, thème traité dans ses plus grands chef-d’œuvres. Il a aussi écrit sur la vieillesse, Insomnia étant en ce qui me concerne l'un de ses plus grands romans traitant ce thème. A face in the crowd s'inscrit justement dans ce thème là puisque son personnage principal, Dean Evers est un retraité, veuf et vivant seul dans un minuscule appartement.
Il ne faut par chercher dans cette courte nouvelle une histoire démentielle au twist alambiqué, même le fantastique s'invite bel et bien dans le récit. Ce qui fait le charme de ce texte (que d'aucuns qualifieraient de mineur, ils n'ont peut être par tort) c'est la justesse du ton et la description tout en finesse de la psychologie du héros et de son quotidien somme toute banal. Tout le texte baigne dans une aura de mélancolie à mesure que le mystère se dissipe quant aux visions de Dean. On a trop reproché la chute facile et prévisible de cette nouvelle, mais l'essentiel est ailleurs. Toute le charme de Un visage dans la foule, c'est cette belle histoire sur la solitude, la vieillesse et l'acceptation de sa propre mortalité.
Même si cette histoire a été écrite à quatre mains, elle reste du S.K pur jus, à découvrir si ce n'est déjà fait.
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