Writing (In Progress)



Quatrième de couverture :



Billy cassait la croûte. Comme un cochon d'ailleurs. Rôti froid, mortadelle et beignets, il avait une faim de loup. Ça lui faisait toujours cet effet après. Les boîtes de bière étaient maculées de traînées rougeâtres : le Boucher n'avait pas enlevé ses gants pour manger. Par la porte ouverte, il apercevait le corps d'Edna gisant dans une marre de sang. Un beau brin de fille, pas vraiment coopérative au départ, mais son couteau avait su la convaincre... avant de lui ouvrir le ventre... Pour rigoler, il avait même découpé le nombril de la fille et le lui avait mis dans la main. Il aimait bien signer ses meurtres d'une façon originale. Et ça déconcertait tellement les flics !

Encore quelques meurtres bien sanglants et tous les obsédés sexuels, névrosés et refoulés de tout poil qui peuplaient New York termineraient le boulot pour lui.

La critique: 

Le visage de la peur a été écrit en 1977 sous le nom de Brian Coffrey , l'un des nombreux pseudonymes de Dean Koontz, et qui est ressorti des années plus tard dans une version révisée et rallongée. Révisée on veut bien le croire, rallongée par contre c'est dur à avaler puisque le roman ne fait que 250 pages, ce qui est très court, même pour un Koontz de la première heure. 

Résolument mineur dans la bibliographie foisonnante de cet auteur touche à tout, ce roman recèle tous les thèmes chers à Koontz : Un serial killer sanguinaire (ne le sont-ils pas tous?), un héros au passé traumatisant qu'il doit surmonter pour s'en sortir, une femme derrière le héros qui pourrait ou pas servir d'appât, un flic un peu largué mais tenace... On pourrait facilement citer une bonne dizaine de romand du même auteur qui reprennent plus ou moins l'ensemble de ces éléments. Koontz présente au moins quelques variantes ici. 

Premièrement, il ne s'agit pas d'un seul serial killer, mais de deux, inspirés des vrais tueurs en série Nathan Leopold and Richard Loeb qui ont sévi en 1924 (ils ont aussi inspiré le film La corde d'Alfred Hitchcock). Et l'auteur de ces lignes n'a pas inséré la mention ''Spoiler Alert'' c'est parce que Koontz lui même ne s'est pas donné la peine de ménager son suspense et annonce l'identité de ses deux tueurs vers le tout début du roman. Oui, le livre n'a pas de temps à perdre avec les mystères, il privilégie plutôt l'action. 

L'autre originalité se rapporte au background du héros: il s'agit d'un ancien alpiniste de haut niveau qui a failli perdre la vie lors d'une mauvaise chute en tentant de gravir l'Everest. En plus d'une grave blessure, cet accident lui a refilé un don de double vue (oui, sérieux). De ce fait, il aide parfois les policiers à coincer des criminels en leur indiquant des détails particuliers qui les incriminent. Dans le livre, ce don est en fait une grosse ficelle qui ne sert presque à rien du tout (ça revient deux ou trois fois, comme ça en passant) sauf pour servir de motif à ce que le héros se fasse prendre en chasse par les serial killers. Et pour ceux qui se demandent pourquoi l'alpinisme, c'est parce que justement, la maîtrise de cette technique sera bien pratique pour s'échapper du building de 40 étages dans lequel nos amis se seront fait coincer. 

Le visage de la peur ne fait donc pas dans la dentelle et ne perds pas de temps pour embarquer le lecteur dans son récit. Les pages tournent vite, très vite à mesure que l'action prend des proportions ahurissantes. Le livre force le respect parce qu'il ne recule devant aucune grosse ficelle, aucune invraisemblance et enquille les retournements de situations comme on change de chemise. Ça frôle très souvent le n'importe quoi, mais il est totalement impossible de s'en détacher. 

Le visage de la peur est une lecture rapide et prenante qui démontre le talent de conteur de Dean Koontz, même dans ses romans mineurs. Un très bon moment de lecture et un roman idéal pour ceux qui voudraient découvrir l'auteur. 



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One Response so far.

  1. Nessrine says:

    La chronique me donne envie de le lire même si c'est pas vraiment mon genre de lecture

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